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Stockage de l’électricité solaire : le prochain pas décisif vers l’alimentation électrique indépenda

  • Pol Duthoit
  • 22 févr. 2014
  • 6 min de lecture

M. Daniele Ganser, chercheur suisse dans les domaines de la paix et de l’énergie, a misé sur les solutions de TRITEC pour transformer  sa maison individuelle – un examen sur site et les réflexions convaincantes d’un visionnaire.


Le soleil nous inonde d’une énergie supérieure à nos besoins. Un exemple concret d’installation sur une maison individuelle montre que l’énergie photovoltaïque peut produire le même résultat : c’est à midi précise que la production photovoltaïque est la plus élevée par rapport aux besoins du foyer. L’excédent de production de courant électrique est alors injecté dans le réseau du fournisseur local d’énergie. Le stockage de ce courant dans une batterie d’accumulateurs permettrait au foyer d’en disposer quand le rayonnement solaire diminue ou la nuit après le coucher du soleil.


C’est précisément le problème que M. Daniele Ganser, directeur de l’Institut suisse pour la paix et la recherche sur l’énergie, a voulu résoudre grâce aux travaux de transformation de sa maison individuelle à Dornach (SO). Pour y parvenir, il a fait appel à la société Allsol, spécialisée dans les systèmes de production d’énergie solaire photovoltaïque et thermique, pour l’installation d’une solution complète TRITEC de production et de stockage d’électricité solaire.


L’installation PV, composée de panneaux solaires noirs intégrés en toiture et parfaitement harmonisés avec l’architecture de la maison, a été combinée à un système KOSTAL de stockage d’énergie photovoltaïque. Le système est conçu au cas par cas en fonction de la consommation du foyer. Dès 2014, la famille Ganser produira et disposera ainsi sur place, pas uniquement lorsque le soleil brille, d’une part importante de l’énergie dont elle a besoin.

TRITEC interview avec Daniele Ganser, le 25 novembre 2013.


Monsieur Ganser, vous êtes un chercheur dans les domaines de la paix et de l’énergie. Est-ce que pour vous l’installation PV sur votre toit est une  forme de recherche en direct sur le terrain ?


« Une recherche sur le terrain signifierait que personne n’a encore utilisé cette solution. Ce n’est pas le cas. Mais aujourd’hui nous disposons d’installations PV éprouvées qui fonctionnent sans problème. Tout comme lorsque nous achetons un sèche-cheveux et que nous le branchons à domicile. Ça fonctionne. Aucun doute n’est possible, cette technologie éprouvée est aujourd’hui totalement fonctionnelle ».


Quelle est la motivation qui vous a amené à opter pour une installation PV individuelle ?

« Mon objectif est de contribuer à mon petit niveau, au tournant énergétique et de produire moi-même de l’énergie renouvelable. Le soleil est une source d’énergie tout à fait centrale dans notre système. Sans le soleil, rien ne fonctionnerait ici-bas. Ce qui est nouveau, c’est que nous, les humains, avons appris à transformer directement cette énergie en électricité. C’est une technique relativement récente, elle n’existe que depuis une cinquantaine d’années. Et maintenant qu’elle est accessible à un foyer normal, je suis heureux de pouvoir disposer d’une grande installation photovoltaïque de 60 m² sur le toit de ma maison ».



Quelle a été, dans votre décision, la part de l’incitation financière permettant la rétribution à prix coûtant de l’injection de l’électricité dans le réseau ?


« En ce qui me concerne, ce facteur n’a pas été déterminant. Il était clair que je pouvais d’une façon ou d’une autre, utiliser les énergies renouvelables. J’ai également opté pour une installation de solaire thermique de 10 m² sur le toit, grâce auquel je produis de l’eau chaude, auquel s’ajoute une pompe à chaleur à sonde géothermique. C’est-à-dire que j’utilise la chaleur produite par le sol. Et j’utilise encore l’énergie renouvelable du bois en me chauffant avec un poêle à bois. Je trouve cependant que la rétribution de l’injection à prix coûtant est une bonne chose, quelque chose d’important qui aide les personnes.


C’est comme une sorte de pont amenant sur l’autre rive du fleuve. Parce que précisément nous sommes sur cette rive, entre l’explosion des plates-formes pétrolières et des centrales nucléaires et que nous ne savons pas exactement comment passer sur l’autre rive. Et voilà que l’Office Fédéral nous aide en nous disant que nous avons la possibilité d’explorer une autre voie. En bref, c’est l’apport d’un soutien concret à la réalisation de notre installation photovoltaïque. Nous acceptons volontiers cette aide.


Mais celle-ci n’a pas été le facteur déterminant, en ce qui me concerne ».

Quelle assistance vous a apporté TRITEC lors de l’étude de l’installation PV ?

« Je connais TRITEC depuis l’époque où j’étais chercheur dans le domaine de l’énergie. J’avais observé ce qui se passait ici dans la région et au cours de mes travaux de recherche j’avais accompagné le directeur général, Giorgio Hefti, pendant quelque temps. Je lui ai demandé dans quel secteur il était actif et quelles installations il construisait. Lorsque par la suite j’ai acheté cette maison, il était évident pour moi que je le contacterai en premier. Par la suite il m’a conseillé directement en toute simplicité et m’a proposé tout de suite un système complet et performant, que j’ai à présent mis en œuvre ».


Vous avez opté pour un stockage de l’énergie électrique. Quelles sont vos attentes en la matière ?

« Je pense qu’il est important de trouver des solutions pour la production de l’énergie mais également pour son stockage. C’est une évidence qui s’est imposée depuis toujours : l’abattage des arbres en forêt a toujours été suivi du stockage des bûches à l’extérieur. La fenaison est toujours suivie du stockage du foin pour nourrir les animaux à l’étable quand la pâture à l’extérieur devient impossible.


Le stockage est une vieille histoire. Maintenant nous devons également faire de même pour réussir le tournant énergétique. C’est en fait une exigence. Nous pouvons produire de l’énergie solaire lorsque le soleil brille, et ceci en grandes quantités, mais la production d’électricité photovoltaïque cesse dès qu’il fait nuit. Comme nous avons également des besoins énergétiques de nuit, il suffit d’utiliser l’électricité stockée dans ma batterie d’accumulateurs. Mon but ultime, en combinant production et stockage dans mon accumulateur, est de parvenir à couvrir la totalité de mes besoins en énergie sur 24 heures, afin d’atteindre une autonomie totale, c’est-à-dire produire moi-même ma propre consommation.



Le point fort de la solution TRITEC : cet accumulateur KOSTAL est également conçu pour palier les pannes secteur. À présent nous allons évaluer pendant une année à quel moment nous avons besoin de quelle quantité d’électricité, à quel moment il est pertinent d’utiliser le lave- linge ou le sèche-linge, à quel moment la pompe à chaleur tourne. Parce qu’il est possible d’utiliser de manière souple ces gros consommateurs d’énergie.



Finalement l’idéal serait d’optimiser la répartition de la charge pour arriver à une autosuffisance totale en matière de production et de consommation d’électricité. Je crois même au final, qu’avec mon installation photovoltaïque, je pourrais dégager un excédent énergétique».

Qui, selon vous, devrait investir dans des installations solaires ?


« À mon avis, tous les citoyens et citoyennes suisses devraient investir dans des installations solaires. Aujourd’hui, la Suisse compte 8 millions d’habitants. Imaginons simplement que 4 millions de suisses, soit 50 %, franchissent le pas, je crois qu’il se passerait vraiment quelque chose. Il faut vraiment prendre conscience que maintenant, au XXIe siècle nous avons pour la première fois la possibilité de produire nous-même des énergies renouvelables à grande échelle.


Et quand je parle ci et là avec d’autres personnes, à l’occasion de mes nombreuses conférences ou de mon travail de professeur d’université quand je discute avec mes étudiants, tous âgés de 20 ans, personne ne veut de déchet nucléaire ! Ils ne veulent voir à la télévision ni explosion d’une centrale nucléaire, ni pollution pétrolière, ni oiseaux mazoutés par une nouvelle marée noire. Ils ne veulent pas non plus, que Gazprom pille le pôle nord et tout le reste. La guerre en Irak, en Libye, le changement climatique et la fonte des glaces – personne n’en veut ! C’est aussi simple que cela. Mais si on y réfléchit attentivement, on arrive à un moment ou un autre à la conclusion qu’il dépend de nous-mêmes d’agir. N’oublions jamais l’adage : celui qui a tout compris mais n’agit pas, n’a en fait rien compris.


D’une certaine façon cette phrase m’a stimulé. Très longtemps je me suis contenté d’être analytique, j’ai collecté énormément de données, j’ai écrit nombre de livres, publié dans la presse spécialisée, je me suis très longtemps intéressé à cette thématique d’un point de vue purement scientifique et théorique.


C’est à présent un puissant motif de satisfaction personnelle que de mettre en pratique ces idées à mon domicile ».

Monsieur Ganser, nous vous remercions pour cet entretien.

 
 
 

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